Une soirée qui s’annonce bien remplie, la découverte de quatre groupes à la Flèche d’Or.
A mon arrivée Don Nino, duo batterie et synhthé/guitare, est déjà en sur scène et en train de terminer une reprise de "Bela Lugosi's Dead" (Bauhaus) Ils joueront plusieurs reprises, Prince, Sonic Youth … alternées de quelques compositions personnelles. La scène est décorée avec des masques dispersés sur les équipements. Le batteur arbore lui-même un masque à tête de mort à l’arrière du crâne, tel Janus. Le set est plaisant et riche.
O’Death entre en scène, la section rythmique est en retrait. Les trois autres font face au public assis sur des chaises. Le concert débute par "Down to Rest", premier titre de l’album Head Home, qui enflamme tout de suite une partie de l’assistance. Dés la deuxième chanson des "Yeeee Haaa" fusent du public.
Le groupe, quasiment inconnu chez nous, réussira à faire bouger un public parisien réputé glacial. La joie se lira sur le visage des musiciens tout au long du set. Ils alterneront plusieurs de leurs meilleurs titres, dont "Lee O Lee" - qui déclenchera une liesse générale - et des inédits, avec une énergie communicative. Les sourires qui m’entourent attestent que les américains ont atteint leur but.
Dirty Projectors est composé de deux hommes, Dave Longstreth (guitare/chant) qui possède un jeu de guitare très particulier, fait d’arpéges sur un son très cristallin qui rappelle à la fois la guitare africaine et Television.
Il joue à 200 km/h des mélodies alambiquées, accompagné par un excellent batteur, Brian McOmber Pour compléter ce quatuor énergique, il faut ajouter Amber Coffman (guitare/chant) et Angel Deradoorian (basse/chant).
De sa voix éthérée, Dave déchaîne le public, réellement emballé par la prestation. Le nombre de disques vendus ce soir atteste de l’engouement. Greg de O’Death m’avait prévenu que ce groupe de Brooklyn valait le détour, je ne peux qu’acquiescer.
C’est maintenant au tour de Menomena, que plusieurs personnes attendent.
Ce trio de Portland, distille un rock intelligent et arty, très énergique. Il est composé de Danny Seim, batteur sobre mais très efficace. Du guitariste, Brent Knopf, équipé d’un synthétiseur et d’un xylophone. Et de Justin Harris, qui s’avère lui aussi multi instrumentiste, puisqu’il débute le concert avec un saxophone ténor, jouera de la basse et de la guitare.
Chacun, à tour de rôle, tiendra le chant. Danny, caution rythmique, emporte ses comparses qui changent d’instruments à chaque titre. Le public sera rapidement conquis par l’aisance et la qualité des musiciens. |